Le Sénégal n’a pas violé les droits de l’opposant Ousmane Sonko

La Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a jugé vendredi que l’Etat sénégalais n’avait pas violé les droits de l’opposant Ousmane Sonko, une décision qui compromet ses chances de participer à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

« Le Sénégal n’a violé aucun de ses droits« , a déclaré la Cour de justice de la CEDEAO à Abuja.

 »Le verdict de la Cour de justice de la CEDEAO vient de tomber. La Cour a jugé qu’aucun des droits d’Ousmane Sonko n’a été violé et l’a débouté de ses demandes« , a dit Ciré Clédor Ly, un des avocats de l’opposant sénégalais.

« La Cour de justice de la CEDEAO […] approuve la dissolution du principal parti d’opposition » au Sénégal, a déclaré l’avocat français Juan Branco, un des autres conseils d’Ousmane Sonko.

Cette décision intervient le jour où à Dakar, la Cour Suprême du Sénégal doit statuer sur la réintégration d’Ousmane Sonko sur les listes électorales en vue du scrutin de février 2024.

La haute juridiction sénégalaise doit examiner un recours de l’État qui a fait appel d’une décision rendue début octobre par un juge du tribunal de grande instance de Ziguinchor (sud), une ville dont Sonko est le maire.

Lire aussi : Situation au Niger: le Sénégal enverra ses soldats si la CEDEAO décide d’une éventuelle intervention (ministre des AE)

Ce tribunal, saisi par ses avocats, a jugé illégale la radiation de l’opposant du fichier électoral, l’a annulée et a ordonné sa réintégration. La radiation de Sonko l’empêche d’être candidat à l’élection présidentielle de 2024.

En juin dernier, Ousmane Sonko a été condamné à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse« , dans le procès qui l’opposait à la demoiselle Adji Sarr, laquelle l’accusait de viol et de menaces de mort.

L’opposant a été acquitté des accusations de viol et de menaces de mort. Des violentes manifestations ont eu lieu à la suite de ce procès début juin.

Ousmane Sonko a été arrêté le 28 juillet et placé en détention trois jours plus tard. Il est accusé d' »appel à l’insurrection, d’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et d’atteinte à la sûreté de l’État« .

La prochaine élection présidentielle du Sénégal aura lieu le dimanche 25 février 2024.

Le président sortant, Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, avait annoncé début juillet qu’il ne va pas se présenter pour un troisième mandat. Il a choisi l’actuel Premier ministre, Amadou Ba, comme candidat de la coalition présidentielle pour ce scrutin.

L’examen des dossiers de candidature par le Conseil Constitutionnel est prévu entre le 26 décembre 2023 et le 12 janvier 2024.

Avec MAP

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page