L’intégration économique du Maghreb demeure d’actualité, voire une nécessité

L’intégration économique du Maghreb demeure d’actualité, voire une nécessité, dans un monde globalisé et devant la formation de blocus économiques, notamment en Afrique, a affirmé, lundi à Rabat, le Secrétaire Général de l’union du Maghreb Arabe (UMA), Taïeb Baccouche.

Intervenant à l’ouverture de la 3è réunion de concertation du mécanisme sous-régional de coordination (MSRC) pour l’Afrique du Nord, organisée par la commission économique pour l’Afrique (Bureau pour l’Afrique du Nord) et l’UMA, M. Baccouche a souligné que les pays du Maghreb sont toujours confrontés aux mêmes défis majeurs, notant que ces pays sont tenus de constituer une communauté économique complémentaire et intégrée, au moment où de plus en plus de pays cèdent au protectionnisme et à la détérioration des prix des matières premières et des énergies fossiles.

Dans ce sens, le Secrétariat général de l’UMA se concentre aujourd’hui sur la relance du processus d’intégration de l’UMA, et s’engage actuellement dans un programme de coopération avec certaines institutions, notamment, la Banque Africaine de développement (BAD), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et la Commission économique pour l’Afrique (CEA), entre autres.

Dans le même sillage, M. Baccouche a défini les priorités de l’UMA pour les deux prochaines années ainsi que les projets qu’elle souhaite réaliser avec ses partenaires dans plusieurs domaines à savoir  »le commerce, l’industrie, l’accès au marché, l’intégration économique »,  »l’Agriculture, la sécurité alimentaire et le développement rural »,  »l’environnement, la population et l’urbanisme », la mise en valeur des ressources humaines, de l’emploi et de la santé publique », « le développement des infrastructures eau, énergie, transports et TIC », et le  »renforcement des capacités institutionnelles ».

 »La relance du processus d’intégration de l’UMA apparait ainsi comme une nécessité, pour les besoins d’une croissance plus soutenue et le renforcement des capacités de résilience des pays aux chocs externes », a souligné pour sa part, le directeur par intérim du Bureau d’Afrique du Nord de la Commission économique pour l’Afrique, Omar Ismael Abdourahman, notant que ce processus vise également à un positionnement stratégique optimal de l’Afrique du Nord sur l’échiquier des groupements économiques en construction en Afrique et dans le monde.

Pour être efficiente, cette relance nécessitera, une redéfinition pertinente des ordres de priorité, le renforcement de la capacité de prise de décision sur la base de systèmes d’information et de statistiques mieux adaptés, une mobilisation des ressources à la dimension des ambitions affichés et un engagement plus soutenu tant des acteurs directs de l’intégration Magrébine que de leurs partenaires, a fait savoir M. Abdourahman.

Il a également relevé que cette rencontre se veut un cadre de concertation sur les voies et moyens d’accompagner les efforts de l’UMA et de ses états membres vers l’objectif d’édification d’un espace économique et social intégré et solidaire au Maghreb, ajoutant que le MSRC traduit la volonté et l’engagement du Système des Nations Unies à soutenir activement les objectifs de développement et d’intégration du Continent africain.

La troisième réunion de concertation du mécanisme sous régional de coordination intervient dans un contexte marqué par l’adoption en janvier 2015 de l’Agenda 2063, cadre stratégique intégré de développement de l’Afrique et la définition des objectifs de développement durable (ODD) à l’échelle mondiale, ainsi que la nomination d’un nouveau Secrétaire général, M. Taïeb Baccouche, à la tête de l’UMA.

A cette occasion, les organisations participantes partageront leur réflexion sur les nouvelles orientations de l’UMA, ainsi que l’identification des champs de coopération prioritaires pour la période 2017-2018, et les opportunités de renforcement de la mise en synergie des activités des partenaires à l’échelle de la sous-région.

Le MSRC vise à faciliter la concertation et la collaboration entre les agences du Système des Nations Unies et institutions partenaires d’une part et avec l’UMA et ses pays membres d’autre part en vue de faciliter l’exécution des politiques nécessaires à la promotion du développement de la sous-région et réaliser les objectifs de développement africains et mondiaux.

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