L’opposition sud-africaine exhorte les BRICS à boycotter leur sommet en signe de solidarité avec Poutine

Le tonnerre gronde dans les coulisses politiques sud-africaines. Julius Malema, le leader intransigeant des Combattants pour la Liberté Économique (EFF), formation politique marxiste-léniniste de plus en plus influente, a appelé à une solidarité sans faille envers le président russe, Vladimir Poutine.

Sa proposition audacieuse : un boycott unanime du prochain sommet des BRICS par les dirigeants de la Chine, de l’Inde et du Brésil.

Malema, dont les convictions politiques et la verve sont connues, s’est exprimé lors d’un grand rassemblement public à Johannesburg. Plus de 90 000 voix, réunies sous le soleil africain, ont écouté attentivement ses paroles, leurs regards balayant les drapeaux colorés de l’Union Africaine et de Cuba qui flottaient dans l’air.

L’EFF fêtait ce jour-là son dixième anniversaire, et la troisième formation politique du pays ne pouvait rêver d’un meilleur porte-parole pour l’occasion. Le message de Malema était clair : en ces temps incertains, il ne suffit plus d’être témoin des affaires mondiales, il faut aussi agir.

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Le contexte de cet appel au boycott est loin d’être anodin. Le président russe Vladimir Poutine a décidé de ne pas assister en personne au Sommet des BRICS en Afrique du Sud, évitant ainsi de possibles complications. Un mandat émis par la Cour pénale internationale (CPI) pèse, en effet,

sur lui depuis mars pour le crime de guerre de « déportation » d’enfants ukrainiens suite à l’invasion de l’Ukraine – des accusations que Moscou réfute catégoriquement.

En tant que membre de la CPI, l’Afrique du Sud se retrouve ainsi dans une position délicate. Si Poutine foulait son sol, Pretoria se verrait théoriquement contraint d’arrêter le président russe, une situation qui pourrait mettre à mal les relations chaleureuses entre l’Afrique du Sud et la Russie. De plus, Pretoria s’est jusqu’à présent abstenu de condamner l’incursion russe en Ukraine, ajoutant une couche de complexité à ce dilemme diplomatique.

C’est sur cette toile de fond que se dessine l’appel au boycott de Malema, une démonstration audacieuse de soutien envers Poutine et une remise en question du statu quo politique.

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