Manœuvre politicienne au CPS de l’UA : Le Maroc dénonce et propose le retour à la légalité (journal malien)

Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) « va à contre-courant » de la décision du Conseil de sécurité de l’ONU d’un règlement politique durable, pragmatique et réaliste du différend du Sahara, suivant les paramètres basés sur l’Initiative marocaine d’autonomie, écrit, mardi, le quotidien malien « Le Républicain », soulignant que le Maroc dénonce et rejette catégoriquement la décision du CPS.

Le Royaume « dénonce une manœuvre du Kenya à la présidence du CPS, rejette catégoriquement et se dissocie complètement du communiqué du CPS, avant de proposer l’application de la décision cadre de l’UA (décision 693) pour suivre la question du Sahara marocain, adoptée par consensus par les Chefs d’Etat », ajoute la publication.

Pour le Maroc, la décision 693 de l’UA qui jouit de sa reconnaissance et de son appui, est également « le cadre de la mise en place du mécanisme de la Troïka, seul habilité à suivre la question du Sahara marocain », et de la mise de la question du Sahara sous la compétence exclusive du Conseil de sécurité des Nations Unies, « à l’exclusion de tout autre processus parallèle », relève l’auteur de l’article relayé par plusieurs sites d’information maliens.

Dans un dossier aussi sensible que celui du Sahara, la présidence du CPS devait tout au moins s’assurer d’un minimum de consensus sur les décisions à prendre pour éviter que celles-ci traduisent un recul dans le processus, écrit Daou Boukary, directeur de publication et éditorialiste, rappelant que le Conseil de sécurité de l’ONU a défini, en 2007, les paramètres sur la base de l’Initiative marocaine d’autonomie, en tant que solution unique, dans le cadre du strict respect de la souveraineté et l’intégrité territoriale du Royaume.

« Un tel climat, qui laisse la place au soupçon, n’est certainement pas de nature à assurer un aboutissement heureux des négociations, et le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine devait pouvoir se mettre au-dessus de telle perspectives non rassurantes », poursuit l’auteur de l’article, notant que « le CPS qui est attendu avec une solution est en passe d’être le problème ».

M. Boukary souligne que le Maroc est satisfait que la majorité des Etats membres du CPS, ainsi que la Commission de l’UA, soient restés fidèles à la légalité et à la légitimité, en défendant lors du Sommet du CPS du 9 mars 2021, la validité et la pertinence de la décision 693 de l’Union, en tant que seul cadre de l’UA pour suivre la question du Sahara marocain.

Avec MAP

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