Palestine et Sahara, un parfum de soufre et d’opportunisme de Tebboune

Par Hassan Alaoui

Comment le président Abdelmajid Tebboune et les services algériens entretiennent avec une mauvaise foi ahurissante le parallèle entre Palestine et Sahara, croyant fourvoyer la communauté mondiale d’autant plus consciente du machiavélique jeu qu’elle ne reconnait pas les mercenaires d’Alger

A court d’arguments et dans une irrépressible volonté de ternir l’image et les succès diplomatiques du Maroc, le gouvernement algérien cultive depuis quelques mois un discours d’amalgame voire de confusion. Il se complait à établir, avec une mauvaise foi caractérisée, un fâcheux parallèle entre la Palestine et le Sahara marocain, qu’il dénomme « Sahara occidental » !  Ni la géographie, ni l’histoire et encore moins la nature du combat entre les deux « contextes » ne justifie une aussi lamentable comparaison ou un rapprochement thématique. La Palestine est un problème qui concerne un peuple authentique, il implique à la limite le monde arabe et la communauté internationale ; le polisario, entité fantoche ne concerne que l’Algérie et quelque deux ou trois pays qui lui sont affidés, qu’elle a créée de toutes pièces en 1974 et s’efforce désespérément de d’imposer. En vain…

Ni les Nations unies, ni les Etats qui les constituent ne reconnaissent le mouvement séparatiste , créature des services de renseignement de Boukharrouba, alias Boumediene avec l’objectif avoué de contester le parachèvement de l’intégrité territoriale du Maroc. Le Sahara n’a jamais été autrement que marocain et ne le sera pas autrement. Si les héritiers de Boumediene, à court d’arguments, croient en effet pouvoir et devoir contester cette réalité irréfragable en termes de légitimité et de droit international, la réalité géopolitique leur inflige chaque jour la réponse, limpide, incontestable, fondée sur la légalité, l’histoire et la mémoire.

Tant et si bien que, dépourvus et mis au pied du mur, les dirigeants d’Alger n’ont d’autre parade que de semer la confusion. Ils se prennent ainsi pour les seuls défenseurs de la cause palestinienne qu’ils n’ont jamais connue ni de près ni de loin, dont ils ignorent pour ainsi dire les soubassements, les péripéties, l’évolution tout court. Il y a deux ans, en décembre 2021, estimant nécessaire de racheter une bonne conscience, Abdelmajid Tebboune a cru utile d’offrir un chèque de 100 Millions de dollars à Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne. La presse algérienne ne s’est pas fait faute, manchettes larges et titres grossis, d’en faire des campagnes de marketing, comme si un tel montant – pompé sur les derniers du peuple algérien qui fait la queue pour le lait et le sucre – allait sauver le peuple palestinien des interminables difficultés et de la répression qui lui inflige l’Etat hébreu. La campagne de récupération de la cause palestinienne à laquelle se livre la junte algérienne dénote ni plus ni moins un opportunisme politique horripilant. D’autant plus que l’Algérie n’a ni le monopole de ce soutien, ni la culture d’un tel engagement. Les Etats arabes du Golfe libèrent depuis des lustres des montants faramineux de soutien à la Palestine sans jamais s’en vanter, de quoi faire pâmer Tebboune et ses lieutenants…

La mauvaise foi de Tebboune est allée jusqu’à contester le titre de Président du Comité al-Qods qui revient de jure et de facto au Roi du Maroc depuis sa création par feu Hassan II. Encore faudrait-il que le président algérien, démagogue jusqu’aux bouts des ongles, sans foi ni loi fût en mesure d’assumer ce titre qui est une mission et non une tentation de puissance. Il n’est pas jusqu’aux dirigeants de la Palestine eux-mêmes, à l’unanimité, qui ne reconnaissent à cet égard le leadership du Roi du Maroc dans cette affaire et ne lui rendent un hommage constant pour son ardent soutien et sa mobilisation sans faille dans ce dossier.

Maintenant, il y a ce parallèle opportuniste de Tebboune qui compare la cause palestinienne avec la forfaiture d’un polisario que personne, ni aucun Etat ou autre entité ne reconnaissent, de près ou de loin. La communauté internationale rit sous cape quand le président algérien, transpirant le soufre de la récupération, se lance dans ce hasardeux chantage de comparer l’incomparable. Le combat pour la Palestine est un combat mondial, défendu par la communauté internationale de plus en plus convaincue de l’impératif de deux Etats , juif et palestinien. En revanche, le prétendu « combat » pour le polisario n’engage que Tebboune et ses stipendiés…Il convient donc de dénoncer ce procédé honteux de mettre sur un pied d’égalité le noble combat du peuple palestinien et la parodie d’un polisario – composé de toutes sortes de nationalités et de mercenaires – qui sert, ni plus ni moins, de paravent à l’expansionnisme du régime militaire d’Algérie.

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