Procès Ousmane Sonko pour « viols présumés »: L’APR au pouvoir appelle l’État à « garantir la sécurité des biens et des personnes »

Le procès pour « présumés viols » de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko qui s’ouvre mardi prochain devant le chambres criminelle de Dakar suscite des craintes de nouvelles violences dans le pays.

A cet effet, l’Alliance Pour la République (APR), parti présidentiel, invite « l’État à prendre toutes les dispositions requises pour garantir la sécurité des biens et des personnes sur l’étendue du territoire national, l’ordre et la tranquillité au bénéfice de tous, dans la continuité de sa doctrine et de sa mission régalienne de faire respecter et prévaloir les principes et valeurs de l’État de droit, de la démocratie et de la République ».

L’APR appelle, par ailleurs, dans un communiqué parvenu dimanche à la MAP, tous “les citoyens, épris de paix, de sécurité et de justice, à garder la sérénité et laisser la justice suivre son cours comme il est de tradition dans notre pays”.

“Pour nous, il est clair que pour cette affaire opposant deux citoyens sénégalais, tous nos concitoyens comme l’opinion internationale attendent d’être édifiés par la vérité judiciaire dans ce feuilleton marqué par moult rumeurs, manipulations, dérobades, accusations, procès d’intentions ou affabulations visant uniquement à jeter le discrédit sur notre justice”, souligne le parti présidentiel.

« Enfin, face à une opposition, hors du temps et engluée dans des querelles crypto personnelles sans aucun intérêt pour les populations, l’Alliance Pour la République appelle tous les militants et responsables de la majorité présidentielle à rester mobilisés, dans le consensus et la concertation, en vue des échéances de février 2024 et à poursuivre auprès des populations le travail de proximité, la solidarité, pour les accompagner à consolider leur choix d’un Sénégal Émergent à l’horizon 2035 », précise l’APR.

Lire aussi : Procès pour diffamation : peine de prison ferme et mandat d’arrêt requis en appel contre l’opposant sénégalais Ousmane Sonko

Ousmane Sonko avait déclaré dernièrement qu’il ne collaborerait plus avec la justice. Il s’expose à être présenté de force devant la cour s’il refuse de comparaître.

Le président du parti Pastef-les Patriotes et actuel maire de Ziguinchor (sud), et candidat déclaré à la présidentielle de 2024, est appelé le 16 mai pour répondre de « viols » et de « menaces de mort » contre Adji Sarr, employée d’un salon de beauté de la capitale.

Son interpellation en mars 2021 dans le cadre de cette affaire sur le chemin du tribunal de Dakar a déclenché plusieurs jours d’émeutes dans le pays qui ont fait au moins une douzaine de morts.

A signaler que Sonko a été condamné en appel le 8 mai à six mois de prison avec sursis dans une autre affaire pour diffamation à la suite d’une plainte du ministre du tourisme. Si cette peine est maintenue en Cassation, l’opposant serait inéligible pour l’élection présidentielle du 25 février 2024.

Le ministre sénégalais de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique Moussa Bocar Thiam, a déclaré la semaine dernière que « l’Etat n’est mêlé en rien » à des dossiers à caractère privé.

Toutefois, le ministre a noté que l’affaire de mardi 16 mai est criminelle et si Sonko ne se présente pas, il pourra être jugé par contumace, ou la chambre criminelle peut « le faire comparaître par la force publique ». Une condamnation par contumace pourrait signifier la déchéance des droits électoraux, selon les analystes.

Avec MAP

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