Quand le Conseil de la presse française étouffe les plaintes contre Charlie Hebdo et Libération

Le Conseil national de la presse (CNP) a vivement critiqué le Conseil de déontologie de la presse français pour avoir rejeté deux plaintes déposées contre le quotidien Libération et l’hebdomadaire Charlie Hebdo. Les médias du Royaume estiment que ces publications ont enfreint l’éthique journalistique en traitant de manière irrespectueuse les victimes du récent tremblement de terre au Maroc. Mais côté français, tout va baigne, les attaques contre le Maroc seraient légales, même si elles enfreignent les règles de déontologie et d’éthique journalistique. La France ne fait pas honneur à Zola, Camus ou Albert Londres.

Selon le Conseil national de presse, Charlie Hebdo et Libération ont adopté un choix éditorial qui ne tient pas compte des principes déontologiques nécessaires à une couverture respectueuse de situations tragiques. Charlie Hebdo a en effet appelé à ne fournir aucune aide aux victimes, tandis que Libération a publié une photo d’une victime accompagnée d’une citation erronée. Pour le CNP, ces actes constituent une tromperie, un mensonge et une exploitation des circonstances humanitaires tragiques.

Cependant, le Conseil d’éthique de la presse française a pris la défense des deux journaux, estimant qu’il s’agissait de choix éditoriaux ne violant pas les principes de l’éthique journalistique. Le Conseil d’éthique a également affirmé que la phrase publiée dans Libération était en circulation sur WhatsApp, ce qui l’autoriserait à être diffusée.

Face à cette défense, le CNP a rejeté les arguments avancés par leurs homologues français, remettant en question l’idée que le journalisme sérieux puisse reposer sur ce qui est promu sur les réseaux sociaux. Le CNP a également souligné que les journaux concernés ont violé plusieurs chartes éthiques, dont la Charte de la Fédération internationale des journalistes, la Charte du Syndicat national des journalistes de France et la Déclaration de Munich.

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Cet affrontement entre le Conseil national de la presse et le Conseil d’éthique de la presse française soulève des questions plus larges sur les limites de la liberté d’expression et de l’éthique journalistique. Les médias jouent un rôle crucial dans la façon dont les tragédies sont présentées et perçues par le public, et il est essentiel de respecter les principes éthiques dans de telles situations, mais pour des considérations autres, certains médias français ont passé outre cette règle de la déontologie.

Dans le cas spécifique des journaux concernés, les critiques soulèvent des préoccupations légitimes quant au traitement des victimes du tremblement de terre. La publication de citations erronées et l’appel à ne pas fournir d’aide aux victimes peuvent être considérés comme irresponsables et insensibles.

D’un autre côté, le Conseil d’éthique de la presse française se cache derrière la prétendue liberté d’expression et de la diversité des opinions dans les médias. Pendant ce temps plusieurs militants de la société civile sont persécutés afin que le combat ne soit plus audible. Sans compter les traitements très tendancieux des informations politiques et économiques faits par les éditorialistes.

Selon ce conseil, chaque journal a son propre public et ses propres orientations éditoriales, et il est donc justifié d’avoir des choix éditoriaux différents. Sauf que le Conseil français oublie, ou fait sciemment d’oublier que les attaques dirigées contre le Maroc n’obéissent pas à une quelconque ligne éditoriale au plus c’est un reflux d’égo qu’ils ont mal mis en évidence, car leur pays est recalé pour son aide lors du séisme.

Cependant en règle journalistique, il est important de trouver un équilibre entre la liberté d’expression et le respect des principes éthiques, et c’est ce qui a fait défaut aux médias français dans leur campagne contre le Maroc.

Il reste à voir comment cette controverse se développera et si elle entraînera des révisions ou des ajustements des pratiques journalistiques en France, bien que pour ce cas précis sa mise en œuvre n’en sera rien. La France, notamment ses journalistes, chroniqueurs et éditorialiste traiterons les problématiques de souveraineté selon à leur guise sans aucun respect ni professionnalisme et avec un paternalisme qui les déshonore.

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