Tindouf : Mirage d’une zone de libre-échange (Vidéo)

Dans une démarche visant à sortir de son isolement diplomatique, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a tenté de renouer les liens économiques et commerciaux avec Mauritanie.

Ainsi avec son homologue Mohamed Ould Ghazouani, ils ont inauguré un poste frontière entre leurs nations respectives le 22 février 2024, marquant l’ouverture de la route de 847 kilomètres reliant Tindouf à Zouerate, et célébrer en même temps le lancement d’une zone de libre-échange. Cependant, cette initiative est déjà être compromise par des infrastructures défaillantes et des services insuffisants.

Le président algérien, et son homologue mauritanien, ont certes posé les jalons d’un partenariat économique, mais les réalités du terrain révèlent une tout autre histoire. Les transporteurs, confrontés à des routes non bitumées et à un manque criant de stations-service, expriment leur frustration face à un projet qui, sur le papier, promettait une fluidité commerciale transsaharienne.

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La déclaration de Tebboune, invitant les opérateurs économiques mauritaniens à profiter des exonérations fiscales et douanières, contraste avec les difficultés pratiques rencontrées. Après seulement dix jours d’activité, la zone de libre-échange se heurte à des obstacles logistiques majeurs, mettant en lumière l’écart entre les aspirations politiques et la réalité des infrastructures.

Les chauffeurs routiers, en première ligne de ces défis, se retrouvent pris au piège d’une zone de libre-échange qui, faute de garanties sur les conditions de voyage et de sécurité, s’avère être un mirage économique. L’absence de préparation adéquate et le manque de vision stratégique soulèvent des questions quant à la viabilité à long terme de ce projet.

En définitive, la zone de libre-échange de Tindouf, loin d’être le catalyseur espéré pour le commerce bilatéral, pourrait bien n’être qu’une initiative mort-née, victime d’une planification insuffisante et d’une exécution hâtive pour contrer le Maroc. Ce projet, qui se voulait être un pont économique entre l’Algérie et la Mauritanie, risque de rester un symbole d’opportunités manquées.

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