Tourisme : les agences de voyages retrouvent le sourire

Les opérateurs touristiques marocains ont depuis deux ans vivement exprimé leur mécontentement face aux mesures gouvernementales visant à « sauver » et réformer le secteur. Pour eux, la crise actuelle du Covid-19 va enterrer le secteur.

Passé le cap des perturbations dues à la crise du Covid-19, les agences de voyages marocaines retrouvent le sourire dans un contexte où les réservations de voyages ne cessent de monter en hausse. De l’inquiétude et du désarroi, les opérateurs voient une perspective très prometteuse.

Durement frappé par la pandémie du Covid-19, les opérateurs touristiques marocains sont passés d’agonie à la renaissance. Cela tient en partie aux mesures prises par le gouvernement pour remédier au désastre causé par la crise. Pour atténuer l’impact des retombées économiques de la crise, le roi Mohammed VI avait lancé en mars 2020 un fonds de 10 milliards de dirhams pour moderniser les infrastructures de santé et soutenir les segments sociaux fortement touchés par l’épidémie de virus.

Côté tourisme, si les aides de l’Etat avaient causé une grande colère au sein des divers acteurs du secteur, aujourd’hui tout est rentré dans l’ordre. Chaque acteur a pris son bol d’oxygène, les aides se sont presque généralisées. Aujourd’hui, les professionnels du secteur déclinent de nouvelles ambitions.

« Notre activité a recommencé à se redresser ces derniers mois. Nous avons commencé à préparer cette saison estivale depuis mai dernier », a déclaré à MAP un responsable d’une agence de voyages située à Casablanca. Aujourd’hui, malgré la hausse des prix, nous constatons un fort appétit pour les voyages nationaux et internationaux. » Selon la même source, des destinations telles que la Turquie et l’Égypte sont les plus populaires pour les voyages à l’étranger.

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L’agence de l’interlocuteur a organisé quatre voyages à Istanbul pour un séjour de plus d’une semaine, chacun avec une trentaine de places. « Pour ce mois d’août, il n’y a plus de disponibilité, puisque toutes les places prévues ont été vendues. De plus, les clients réservent déjà pour septembre », ajoute le même professionnel.

Selon Fatim Zahra Ammor, ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, 3,4 millions de touristes étrangers ont visité le Royaume au cours des six premiers mois de cette année. Les aéroports du Royaume ont enregistré un volume de 7 439 275 passagers, à travers 70 680 vols au premier semestre 2022.

Retour gagnant des agences de voyages

En pleine crise du Covid-19, le gouvernement avait mis un nouveau plan d’urgence au profit des professionnels légalement protégés des agences de voyages, des hôtels, des auberges, des guides touristiques, entre autres opérateurs. Mais seuls les professionnels inscrits à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) avant février 2020 devaient recevoir 2000 dirhams, excluant les nouveaux opérateurs de tout soutien gouvernemental. Cette décision avait suscité l’ire des opérateurs d’agences de voyages, qui pendant plusieurs semaines avaient protesté contre cette décision. Mais quelques semaines plus tard, le gouvernement avait régularisé la situation et les concernés étaient pris en charge par les aides au profit des impactés de la pandémie.

Aujourd’hui, la pandémie est sur la pente descendante et les agences de voyages montrent des signes de formes en partie due à la reprise du tourisme, mais aussi les initiatives politiques par le gouvernement et les acteurs du secteur. Comme quoi, la résilience a été de rigueur pour presque tous les acteurs du tissu économique marocain.

Les nouvelles agences de voyages doivent demander une licence au ministère du Tourisme pour commencer à fonctionner et à s’enregistrer au CNSS. Comme la licence provisoire de Najat a été publiée en mars 2020, elle et ses employés n’étaient pas éligibles pour recevoir une aide de l’État en fonction des critères du programme.

En outre, les auberges non classées et les petits hôtels n’ont pas bénéficié de l’aide de l’État pour l’exonération des taxes et des taux d’intérêt bancaires.

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