« Une main invisible gouverne l’Algérie », selon Isaad Rebrab

Khadija Skalli 

Le PDG du groupe algérien , Cevital, Issad Rebrab frappe fort. Invité de l’émission « Hiwar », débat, sur le plateau de la chaîne de télévision publique française de France 24, l’homme d’affaires algérien a dénoncé « une main invisible » qui dirige l’Algérie. Selon lui, le chef d’Etat Abdelaziz Bouteflika « n’est pas au courant » de la situation « inquiétante » du pays.

« Une main invisible gouverne l’Algérie….Cette main invisible étonne tout le monde. Elle est à l’origine des blocages qui se dressent face aux investissements. Je ne crois pas du tout que le président Abdelaziz Bouteflika est au courant de ces blocages ». Ce sont les propos du PDG du groupe Cevital, Issad Rebrab qui s’exprimait, vendredi dernier, au micro de la chaîne TV France 24 sur la situation économique et politique du pays.

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L’homme d’affaires a souligné que « la situation économique du pays est intenable. Surtout que l’économie algérienne dépende des hydrocarbures. Des experts nationaux et étrangers admettent qu’il est indispensable de diversifier l’économie nationale ». L’industriel algérien appelle ainsi à « des réformes profondes, radicales et urgentes pour sortir le pays de cette situation inquiétante ». « Il faut laisser les gens créer de la richesse et des emplois dont le pays a besoin.», insiste le PDG de Cevital. « Nous avons une population très jeune. Ces jeunes fuient le désespoir pour aller à l’Europe. Malheureusement, ils n’atteignent pas les côtes européennes », déplore-t-il. Si ce n’est pas Bouteflika, qui dirige l’Algérie ?, interroge le journaliste de France 24. « C’est une main invisible…Ce sont quelques milliardaires », réplique le fondateur de Cevital.

Interrogé sur ses ambitions politiques, Isaad Rabrab a exclu toute candidature à la prochaine présidentielle, prévue en avril 2019. «Je n’ai pas d’ambition politique. Ma seule ambition consiste à créer de la richesse et des emplois en Algérie pour nos jeunes. Ce qui m’importe, c’est le développement économique et la stabilité de notre pays », assure le PDG de Cevital, qui aspire à du renouveau politique et économique.   «Le renouveau est souhaitable. I faut une autre vision du développement économique du pays. Nous ne pouvons pas rester dans la situation actuelle. Plus de 90 à 95% des Algériens veulent un changement. Il n’y a que 5 à 10% qui veulent la continuité dans cette situation. Ce sont ceux qui profitent du système rentier », poursuit le PDG de Cevital.

Le FLN a une nouvelle instance dirigeante

Le Front de libération nationale (FLN), au pouvoir depuis l’indépendance de l’Algérie, dissout ses instances. Le parti se dote d’une nouvelle structure dirigeante provisoire, dont Mouad Bouchareb est coordonnateur. C’est qu’a annoncé un communiqué du FLN publié le dimanche 25 novembre. Cette instance dirigeante du FLN, parti présidé par Abdelaziz Bouteflika,  aura pour mission de préparer un « congrès extraordinaire », selon le communiqué. 

 

 

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