Brexit: May appelle au « rassemblement », pas de retour en arrière

La Première ministre britannique Theresa May a appelé mercredi les députés et le peuple britannique à se « rassembler » pour obtenir « le meilleur accord possible » avec l’Union européenne après le déclenchement du Brexit, soulignant qu’il n’y avait « pas de retour en arrière possible ».

« C’est maintenant le moment pour nous de nous rassembler et de travailler au meilleur accord possible », a-t-elle dit devant le Parlement de Westminster ajoutant que c’était « un moment historique ».

Mme May a admis qu’il y aurait « des conséquences », notamment économiques pour son pays. Mais « des jours meilleurs » se profilent, a-t-elle ajouté, appelant le pays à rester uni face aux soubresauts qui l’attendent.

Dans sa lettre au président du Conseil européen Donald Tusk, qui a donné officiellement mercredi en milieu de journée le coup d’envoi du processus de divorce, Mme May a appelé à « travailler dur » pour conclure un accord.

Londres et l’UE à 27 s’accommoderaient du fait qu’il n’y ait pas d’accord, écrit-elle. « Mais ce n’est pas le résultat que nous recherchons », souligne la cheffe du gouvernement britannique, appelant à « travailler dur » pour éviter cette éventualité.

A l’issue des deux ans de négociations prévus, Mme May dit vouloir aboutir à « un partenariat étroit et spécial » avec Bruxelles, en matière de coopération économique et sécuritaire.

« La sécurité de l’Europe est plus fragile aujourd’hui que jamais depuis la fin de la Guerre froide », souligne-t-elle.

En matière économique, alors qu’elle a annoncé en janvier que le Royaume-Uni ne resterait pas dans le marché unique, elle a déclaré à M. Tusk qu’elle voulait aboutir un accord commercial « audacieux et ambitieux » et réclamé une nouvelle fois des négociations de sortie « parallèles » à celles de ce « futur partenariat ». Une éventualité que Bruxelles a exclu à plusieurs reprises, voulant au contraire dissocier les discussions de sortie de celles du futur accord.

Devant le Parlement britannique, Theresa May a par ailleurs qualifié le sort des citoyens européens vivant au Royaume-Uni de « priorité » des négociations.

« Nous chercherons à garantir les droits des citoyens européens qui vivent déjà au Royaume-Uni… aussi rapidement que nous le pourrons », a-t-elle dit, alors que cette question a été identifiée comme un des points de blocage avant même le lancement des discussions. « Ce sera une priorité immédiate », a-t-elle ajouté.

Elle a enfin assuré que le Royaume-Uni comptait rester « le meilleur ami » de l’UE à 27 tout en s’ouvrant « au-delà des frontières de l’Europe ».

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