« Diffamation, extorsion… » : Istiqlal dans une tourmente

Le Parti de l’Istiqlal est confronté à une crise sans précédent. Il traverse une période de turbulences marquée par des scissions et des rivalités politiques qui menacent sa stabilité. Cette situation serait liée à une affaire de « diffamation et d’extorsion ».

Rafia Mansouri, ancienne parlementaire indépendante et actuelle vice-présidente du conseil régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, aurait porté plainte contre Noureddine Madiane, président de l’Istiqlal à la Chambre des représentants, l’accusant de « diffamation et d’extorsion ».

La plainte de Mansouri ferait suite à un enregistrement audio attribué à Madiane, dans lequel elle déclare avoir été contrainte à des avortements après des relations sexuelles avec lui, comme il l’aurait affirmé devant un groupe de personnes, et l’aurait fait chanter avec des vidéos où il prétendrait apparaître nu et dans des positions indécentes, pour la forcer à démissionner du parti. Yasmina Baddou, ancienne ministre de la Santé et ex-dirigeante de l’Istiqlal, a exprimé sur Instagram sa tristesse face à la situation au sein du parti, appelant à la « suspension » de Noureddine Madiane.

Yasmina Baddou a également déclaré sa solidarité inconditionnelle avec Rafia Mansouri, qui s’est dite « insultée et maudite » par Noureddine Madiane, chef du groupe Istiqlal pour l’unité et la parité à la Chambre des représentants. En conséquence, le Comité exécutif du parti a suspendu Mohamed Saoud en attendant la convocation de la Commission nationale d’arbitrage et de discipline, en raison de la « gravité des violations commises et de leur contradiction avec les lois et règlements du parti ».

Par ailleurs, une autre annonce attribuée à l’Istiqlal a démenti la suspension de Saoud, la qualifiant de fausse. Le Comité exécutif du parti a fermement nié cette annonce dans un communiqué, invitant ses membres et les médias à vérifier l’exactitude des informations trompeuses et fabriquées publiées au nom des organes du parti à des fins malveillantes.

Dans ce climat tendu, la décision de geler l’adhésion de Noureddine Madiane au Conseil régional par les membres de l’Istiqlal de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, en attendant la suite de son affaire en justice, ainsi que la demande de Nizar Baraka de « geler l’adhésion de Madiane à tous les organes du parti et de renvoyer son dossier à la commission d’arbitrage et de discipline en attendant la décision du tribunal », pourrait provoquer un séisme au sein du parti avant la prochaine réunion prévue en avril.

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