Le Maroc mise sur le capital humain pour la relance économique

Le gouverneur de Bank al-Maghrib, Abdellatif Jouahiri, a présenté samedi le rapport annuel de la banque centrale à SM le Roi Mohammed VI. Il a dressé un bilan mitigé de la situation économique du pays, marquée par une faible croissance et une forte inflation, mais aussi par une amélioration des finances publiques et du commerce extérieur.

Dans sa présentation, Abdellatif Jouahiri a surtout mis en avant les projets stratégiques lancés par le Maroc pour renforcer le capital humain, clé de la compétitivité et du développement durable.

Le Royaume mise sur le capital humain pour réduire les inégalités sociales et en même temps promouvoir le bien-être de la population. Le Maroc a pris conscience de l’importance de ce capital et a engagé deux réformes majeures pour l’améliorer : l’extension du filet de protection sociale et la réforme de l’éducation.

Concernant l’extension du filet de protection sociale vise une prestation sociale généralisée, notamment en matière de santé, de retraite, d’allocations familiales et d’assurance chômage. Ce projet ambitieux, doté d’un budget de 51 milliards de dirhams devrait bénéficier à 22 millions de personnes d’ici 2025. Il s’agit d’un effort historique pour réduire la pauvreté, améliorer les conditions de vie et garantir la dignité des citoyens. Ainsi le Royaume vise un Etat social plus solide et plus structuré.

La réforme de l’éducation vise à moderniser le système éducatif marocain, à renforcer sa qualité et son efficacité, à diversifier les offres de formation et à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes. Ce projet stratégique du Royaume s’inscrit dans le cadre de la vision 2030 pour l’éducation et la formation, repose sur quatre axes principaux : la généralisation de l’accès à l’éducation, l’amélioration de la gouvernance du secteur, le développement des compétences des apprenants et des enseignants, et la promotion de l’innovation et de la recherche.

Ces deux projets sont essentiels pour l’avenir du Maroc, selon Abdellatif Jouahiri. Ils devraient permettre au pays de relever les défis socio-économiques auxquels il est confronté, notamment le chômage, les disparités régionales, la compétitivité internationale et la transition écologique. Ils devraient aussi contribuer à renforcer la résilience du pays face aux chocs externes, comme la pandémie de Covid-19 ou la sécheresse.

Le gouverneur de Bank al-Maghrib a toutefois reconnu que ces projets nécessitaient des ressources financières importantes et un suivi rigoureux. Il a appelé à une mobilisation collective des acteurs publics et privés pour assurer leur réussite. Jouhari a également souligné que le Maroc devait poursuivre ses efforts pour assainir ses finances publiques, maîtriser son inflation, diversifier son économie et renforcer son intégration régionale.

Le rapport annuel de Bank al-Maghrib est un document qui présente les principales évolutions économiques, monétaires et financières du pays. Il contient également des analyses approfondies sur des sujets d’actualité ou d’intérêt stratégique. Il est soumis chaque année au roi Mohammed VI, qui donne ses orientations pour orienter la politique économique du pays.

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