Les banques marocaines clôturent 2023 sur une note positive

Selon le dernier rapport du centre de recherche « MCE Capital Global Research », la dernière semaine de 2023 a été marquée par une baisse du déficit de liquidité moyen des banques marocaines, qui a atteint 122,2 milliards de dirhams, soit une diminution de 1,82% par rapport à la semaine précédente. Ce déficit s’explique par la hausse des avances accordées par Bank Al-Maghrib (BAM) aux banques pour une durée de 7 jours, qui sont passées de 46,8 milliards de dirhams à 52,7 milliards de dirhams, soit une augmentation de 12,6%. En revanche, les placements du Trésor auprès de BAM ont enregistré une baisse, passant de 23,7 milliards de dirhams à 18,8 milliards de dirhams, soit une diminution de 20,7%.

Le rapport souligne également que le taux moyen pondéré (TMP), qui reflète le coût de refinancement des banques auprès de BAM, s’est stabilisé à 3% au cours de la semaine du 22 au 28 décembre 2023. De même, l’indice MONIA, qui mesure le taux d’intérêt interbancaire au jour le jour sur la base des opérations de pension livrées avec les bons du Trésor en garantie, s’est établi à 2,967%, en légère hausse par rapport à la semaine précédente (2,961%).

Le rapport prévoit que BAM va intensifier ses interventions sur le marché monétaire au cours de la période à venir, en injectant 60,1 milliards de dirhams sous forme d’avances à 7 jours, contre 52,7 milliards de dirhams lors de la dernière opération. Cette injection vise à répondre aux besoins de liquidité des banques, qui sont liés à la croissance du crédit bancaire, à la baisse des réserves de change et aux fluctuations saisonnières de la trésorerie.

Par ailleurs, le Comité global de coordination et de surveillance des risques, qui regroupe les autorités de régulation et de supervision du secteur financier marocain, a tenu sa dix-huitième réunion au siège de BAM, le 27 décembre 2023. Dans son communiqué, le Comité a affirmé que le secteur financier marocain continue de faire preuve de solidité et de résilience, malgré le contexte économique et sanitaire difficile. Le Comité a indiqué que les indicateurs de suivi examinés lors de la réunion témoignent de la robustesse et de la rentabilité du secteur financier marocain.

Ainsi, à la fin du premier semestre 2023, le secteur bancaire a affiché, sur une base individuelle, une progression de 13,5% du résultat net cumulé des banques, grâce à la bonne performance des résultats du courtage et à la reprise des résultats des opérations de marché. Le secteur bancaire a également renforcé ses fonds propres, qui ont augmenté de 6,3% sur un an, et maintenu un niveau élevé de solvabilité, avec un ratio de solvabilité moyen de 15,8%, largement supérieur au minimum réglementaire de 12%. Le Comité a également salué les efforts des banques pour accompagner les entreprises et les ménages affectés par la crise, en leur accordant des reports de paiement et des crédits garantis par l’Etat.

Le Comité a enfin appelé les acteurs du secteur financier à rester vigilants et à renforcer leurs dispositifs de gestion des risques, notamment face aux incertitudes liées à l’évolution de la pandémie de Covid-19 et à ses répercussions sur l’activité économique. Le Comité a également réaffirmé son engagement à assurer un suivi régulier et coordonné de la situation du secteur financier et à prendre les mesures appropriées pour préserver sa stabilité.

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