Rabat à l’heure des « Journées Made in Morocco »

Les travaux des “Journées Made in Morocco” se sont ouverts, mercredi à Rabat, avec la participation d’une pléiade d’experts du commerce international et des domaines de la réputation collective, de l’éthique des entreprises et des affaires internationales.

Organisé par Consensus Public Relations (CPR) et Afrique Advisors, en partenariat avec l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), sous l’égide du ministère de l’Industrie et du Commerce, ce séminaire de deux jours vise à explorer le rôle du droit dans le commerce international, à assurer la protection des activités sur le territoire national et à renforcer la réputation collective du Royaume.

Placé sous le thème “Réputation collective et rôle des acteurs privés dans le rayonnement du Royaume du Maroc : Perspectives juridiques et stratégiques”, cet événement multidisciplinaire met en évidence l’impact des interactions entre les acteurs du secteur privé sur la perception du pays à l’étranger, tout en soulignant l’importance du droit comme outil puissant au service des entreprises.

S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre, le président de l’UM6P, Hicham El Habti, a indiqué que le “Made In Morocco” se caractérise par l’innovation, l’intégration et la qualité, notant que la réputation constitue la pierre angulaire de la confiance internationale qui demeure indispensable pour le progrès des pays sur la scène mondiale.

M. El Habti a, dans ce cadre, souligné l’impératif d’encourager et de soutenir l’innovation et l’entrepreneuriat, de protéger les créations, et de se doter des outils juridiques et des stratégies appropriés pour faire prospérer le marché international, appelant au partage des connaissances et à la promotion des mécanismes de protection des investissements pour un meilleur positionnement à l’échelle mondiale.

Lire aussi : Les CRT promeuvent les spécificités des régions marocaines au WTM de Londres

Il a, par ailleurs, mis l’accent sur l’éducation qui incarne le fondement de la souveraineté technologique, et sur la nécessité de renforcer la synergie entre l’académique et le secteur privé.

De son côté, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a plaidé pour le renforcement de la gouvernance et la modernisation du secteur de la justice par le biais des nouvelles technologies, relevant que la digitalisation permettra d’assurer plusieurs services et d’accélérer le traitement des dossiers.

M. Ouahbi a, dans ce contexte, insisté sur l’importance de la coopération entre les différentes institutions afin d’aller de l’avant dans le domaine de la justice, d’adopter une vision sur la gestion des tribunaux et d’améliorer les compétences des employés sur le plan pratique.

Pour sa part, l’ancien ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, Dwight L Bush, a mis en avant la compétitivité du Label Made in Morocco sur le plan international, relevant que le Royaume dispose des atouts nécessaires afin de réaliser des avancées en matière d’innovation et de recherche scientifique.

« Le “Made in Morocco” se distingue par une infrastructure solide, une ouverture sur le monde des affaires et le marché international, et par la promotion des investissements, en plus de la capacité à s’engager dans une stratégie de marque », a-t-il ajouté.

Sur un autre registre, la fondatrice du Festival gnaoua d’Essaouira, Neila Tazi, a souligné l’importance de la dimension culturelle dans le rayonnement du Maroc et la promotion de son image à l’international, mettant en exergue la diversité et les valeurs intrinsèques au Royaume qui font figure d’un élan de force et de solidarité.

En tant que soft power, a-t-elle poursuivi, la culture et les traditions marocaines contribuent à faire connaître l’identité nationale et reflètent la résilience des Marocains face aux différents défis d’ordre social et économique.

La présidente du Conseil régional de Guelmim-Oued Noun, Mbarka Bouaida, a, quant à elle, mis en relief la dimension territoriale des régions et la confiance collective des acteurs institutionnels et économiques pour la promotion du “Made in Morocco”, dans un contexte marqué par un volontarisme partagé.

Elle a, dans ce sens, appelé à améliorer la créativité entrepreneuriale, notamment chez les jeunes, en vue d’ancrer la culture du “Made In Morocco” et stimuler l’innovation, à travers des mesures de soutien et d’accompagnement pour faire valoir les compétences locales et accroître la confiance dans les produits locaux.

Plusieurs thématiques seront abordées lors de cet événement, dont “La défense commerciale en action”, « L’arbitrage d’investissement au service du Made in Morocco”, “Identité et rayonnement : forger la réputation collective du Maroc, » outre des « Success Stories Marocaines ».

Avec MAP