Tanger : Mohamed Sadiki lance les travaux de construction de la première écloserie de poissons marins au Maroc

Le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki a procédé mardi, dans la commune de Gueznaya (Tanger) au lancement des travaux de construction de la première écloserie de poissons marins au Maroc.

Ce projet, dont la cérémonie de lancement s’est déroulée en présence de la directrice de l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture, Majida Maarouf, des représentants des Autorités locales et de l’Administration et des opérateurs économiques privés opérant dans le secteur aquacole, permettra de produire jusqu’à 30 millions d’alevins locaux de qualité supérieure de dorade, de bar et de maigre et d’autres espèces intéressant les fermes aquacoles nationales.

Etendu sur une superficie de 2,28 hectares, ce projet structurant pour le secteur aquacole national envisage un investissement de 120 millions de dirhams (MDH), pour doter l’amont de la chaîne de valeur d’une source d’approvisionnement en alevins.

Dans une déclaration à la presse, M. Sadiki a indiqué que cette écloserie est le premier projet de production de semences de poissons au Maroc pour lequel l’Etat accorde un appui financier sous forme d’une prime à l’investissement aux fins d’acquisition des équipements d’écloserie à hauteur de 20 MDH, relevant que le secteur bénéficie d’un grand intérêt dans le cadre du plan « Halieutis », qui permettra au Maroc d’augmenter sa production et le développement du secteur de la pêche maritime de façon équilibrée, qualitative et durable.

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Après avoir relevé que la production d’alevins est considérée comme un levier d’intégration déterminant pour sécuriser la viabilité des projets aquacoles spécialisés dans la pisciculture, M. Sadiki a souligné que ce genre de production permettra aussi de valoriser et d’alléger la pression sur les ressources maritimes, relevant que le projet rentre dans le cadre de la mise en oeuvre de la stratégie « Halieutis » lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2009.

De même, ce projet est le prélude pour la généralisation de cette expérience dans les différentes régions du Maroc sur des bases scientifiques, a-t-il insisté.

Dans une déclaration similaire, Mme Maarouf, a noté que ce projet est en droite ligne des stratégies de l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture, qui ne ménage aucun effort pour appuyer ce genre de projets dans le cadre de la mise en œuvre de la politique Sage et à long terme du Maroc dans le domaine de l’aquaculture et fournir une plateforme appropriée pour l’investissement dans le secteur, qui connait une évolution importante et palpable.

Et de relever que le développement des activités aquacoles de façon responsable s’inscrit dans le cadre de l’engagement pour la préservation des ressources maritimes, la réduction des impacts environnementaux et la garanti de la sécurité alimentaire, en plus de l’augmentation du rendement économique et son rôle dans la création de postes d’emploi.

Dans une déclaration à la MAP, le responsable du développement du projet (Société « Aquago »), Shavit Dahan, a indiqué que ce projet traduit l’ouverture du Maroc sur les projets économiques qualitatifs, notamment ceux à forte valeur ajoutée pour le secteur de la pêche maritime, dont le Maroc se positionne comme une référence au niveau mondial.

Ce projet témoigne aussi du souci permanent du Maroc d’encourager les investissements visant non seulement à appuyer l’économie nationale mais aussi contribuer à la protection de l’environnement et la préservation des ressources naturelles, a-t-il ajouté, notant que l’appui présenté par le Maroc, aux investissements dans le cadre de la stratégie du développement de l’aquaculture, traduit la vision perspicace du Royaume pour la valorisation de ses ressources et leur exploitation de façon rationnelle et le développement de « l’économie verte« , qui garantit le développement durable et équilibré au moment où le monde a besoin d’investissements rationnels limitant la surexploitation des ressources et contribuant à leur préservation et leur développement.

Il est à souligner que le développement durable du secteur aquacole à l’échelle nationale repose, entre autres, sur le renforcement de tout l’écosystème lié à cette activité, particulièrement la disponibilité et l’accessibilité sur le marché national des principaux intrants en l’occurrence, la semence (les alevins) d’une qualité alignée avec les normes et standards internationaux, à un coût permettant la compétitivité et la durabilité des entreprises aquacoles.

Avec MAP

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