« Atlantic Dialogues » : Paulo Portas relève le rôle réformateur de SM le Roi Mohammed VI

Les panels programmés au titre de la deuxième journée de la 11ème édition des « Atlantic Dialogues » ont abordé un large éventail de thématiques qui intéressent l’espace Atlantique, notamment la démocratie, le multilatéralisme, les questions relatives à la sécurité alimentaire et au changement climatique.

Le thème retenu cette année s’est imposé en raison de multiples crises. Pandémie, guerre en Ukraine, changement climatique… Autant de chocs qui exposent les limites du néolibéralisme comme du multilatéralisme, tout en présentant des opportunités de coopération, dans un monde devenu interdépendant. De la diplomatie du climat à la révolution énergétique, en passant par les innovations en matière d’agriculture, d’infrastructures et de gouvernance, cette édition des « Atlantic Dialogues » pose la question des stratégies communes possibles, à travers 11 sessions plénières.

Le premier panel de cette deuxième journée, modéré par Richard Lui, présentateur et journaliste, NBC News/MSNBC, a examiné la place du pouvoir de la rue dans la pratique de la démocratie.

Les mouvements de contestation sociale connaissent, en pleine crise de la démocratie représentative et du néolibéralisme économique, une effervescence considérable. Puisant leurs racines dans des motivations socio-politiques pluricausales, ces mouvements pluriels et horizontaux, qui imputent à l’État et à la classe politique, la responsabilité de la perpétuation de modèles économiques engendrant de multiples dysfonctionnements socio-économiques et l’asphyxie de mobilité sociale des populations, sont parvenus à se transformer en une forme de contre-pouvoirs sociétaux. Le panel a exploré la crise de la démocratie représentative qui secoue les sociétés modernes, le phénomène des mouvements de contestation sociale, et la réforme de la démocratie.

Amre Moussa, ancien Secrétaire général de la Ligue des États arabes, a déclaré que le rôle du pouvoir de la rue dans la démocratie devrait être considéré avec prudence, car il ne pourra jamais se substituer au rôle des institutions. « Le pouvoir de la rue pourrait être considéré comme faisant partie du système, mais il pourrait être utilisé comme une arme déstabilisante pour renverser certains régimes », a-t-il mis en garde.

Paulo Portas, ancien ministre des Affaires étrangères du Portugal, a exprimé son « soutien du pouvoir démocratique par le vote plutôt que par les soulèvements ». Il a évoqué l’exemple du Maroc en affirmant : «Il y a une chose sur laquelle nous pouvons probablement tous être d’accord : vous avez besoin de révolutions lorsque vous n’avez pas de réformes. Vous êtes au Maroc. Le Maroc a un chef d’État fantastique, Sa Majesté le Roi. C’est un réformateur. Un réformateur avant le printemps arabe, et avant la rue », affirmera Paulo Portas.

Laura Albornoz, professeure et chercheuse à la faculté de droit de l’université du Chili, a déclaré que « la rue est un outil puissant lorsque les institutions sont corrompues ou ne sont pas efficaces », avant de souligner que « Des préoccupations légitimes se sont manifestées par des protestations. Celles-ci ne sont pas le seul moyen, mais elles nous permettent de réfléchir à la manière dont nous devons surmonter cette indifférence émotionnelle et d’être à l’écoute des citoyens ».

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