Dialogue social : la CDT maintient la pression sur les libertés syndicales

Le dialogue social, dont on attend les conclusions d’ici quelques jours été une fois de plus au cœur des débats lors de la séance qui s’est tenue au siège du gouvernement. Cette rencontre, présidée par le Premier ministre Aziz Akhannouch, a été marquée par la présence de la délégation de la Confédération démocratique du travail (CDT), dirigée par son secrétaire général, Abdelkader Zair. Au menu, l’annulation controversée du round de septembre et autres points de discorde relatifs aux libertés syndicales.

La session d’avril, convoquée suite à l’annulation controversée du round de septembre par le gouvernement, a été l’occasion pour la CDT de rappeler l’importance cruciale de la régularité du dialogue social. La confédération a souligné que la crédibilité de ce processus repose sur le respect de sa périodicité et sur la concrétisation des engagements pris. Cependant, la délégation a exprimé son mécontentement face au non-respect de ces principes par le gouvernement, mettant ainsi en péril la confiance nécessaire à la poursuite d’un dialogue constructif.

La CDT a également dénoncé le harcèlement continu et systématique à l’encontre des libertés syndicales. Les manifestations pacifiques sont réprimées, les récépissés de dépôt refusés, et les bureaux syndicaux expulsés, constituant autant d’entraves à l’exercice des droits syndicaux. Ces actions, selon la confédération, étouffent les libertés et témoignent d’une volonté de répression plutôt que de dialogue.

Parmi les priorités évoquées, la mise en œuvre des engagements de l’accord du 30 avril 2022 occupe une place prépondérante. Cet accord prévoit une augmentation générale des salaires dans les secteurs public et privé, ainsi qu’une révision des tranches de l’impôt sur le revenu. De plus, il est question d’activer un nouveau degré de luxe et d’unifier la limite de marche pour le salaire de base, des mesures attendues avec impatience par les travailleurs.

La Confédération a également insisté sur l’application de la Charte de l’institutionnalisation du dialogue social qui vise à garantir le respect des libertés syndicales et à promouvoir le dialogue local et sectoriel. Cette charte, si elle est pleinement appliquée, pourrait marquer un tournant décisif dans les relations entre le gouvernement et les syndicats.

Un autre point critique concerne la décision du Conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale, qui doit être mise en œuvre pour accélérer le paiement des retraités du secteur privé ayant cumulé plus de 1320 jours de travail. Cette mesure est perçue comme un droit fondamental pour les travailleurs en fin de carrière.

Par ailleurs, la CDT est revenue sur certaines questions et problèmes qui alimentent la tension sociale. L’accumulation des crises sociales et l’absence de dialogue dans des secteurs clés tels que les collectivités territoriales, la santé, la justice, l’équipement et la météorologie, ainsi que chez les travailleurs de l’Office national de l’eau potable, les récoltants privés, les nettoyeurs, les cuisiniers et les éducateurs, sont autant de sujets de préoccupation majeurs. Ainsi, la CDT appelle à une action immédiate pour résoudre ces problèmes et rétablir un climat de confiance.

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