Zimbabwe: l’UE appelle au calme et à la transparence du processus électoral

L’Union européenne (UE) a appelé, jeudi, à un retour au calme et à la transparence du processus électoral au Zimbabwe.

«Suite aux tirs et à la violence qui ont déjà fait plusieurs victimes, nous appelons au calme et à la retenue de tous les côtés et que les manifestations soient observées conformément à la loi. La violence est totalement inacceptable », souligne une déclaration du porte-parole de l’UE. La même source note que la mission d’observation électorale européenne a relevé « un certain nombre de lacunes, notamment l’absence de règles du jeu réellement égales », appelant à ce que les résultats définitifs reflètent « une transparence et une responsabilité totales ».

L’UE, poursuit la déclaration, « attend de toutes les parties prenantes qu’elles permettent au processus électoral de suivre son cours et se dérouler en toute transparence et dans le respect du cadre électoral existant », relevant que «toute plainte doit être traitée rapidement et efficacement par les moyens légaux déjà prévus ».

→ Lire aussi : Zimbabwe: La Zanu-PF du président Mnangagwa en avance dans les élections parlementaires

Elle s’est dite prête à «aider un gouvernement démocratiquement élu à mettre en œuvre des réformes politiques et économiques pour assurer un avenir pacifique et prospère à tous les Zimbabwéens et à répondre efficacement à l’évolution des défis régionaux et mondiaux ». Le Zimbabwe se trouvait, jeudi, sous haute tension suite à l’intervention musclée, la veille, de l’armée pour disperser les manifestants qui protestaient contre les résultats des élections qui se sont déroulées lundi dans le pays.

La capitale Harare a été ébranlée, mercredi, par de violentes manifestations de Zimbabwéens en colère suite à l’annonce des résultats des législatives, qui ont donné à la Zanu-Pf du président sortant Emmerson Mnangagwa la majorité absolue dans la future assemblée nationale. Dans la foulée, l’armée, déployée dans les rues d’Harare pour prêter main forte à la police, a tiré sur les manifestants, tuant au moins trois personnes.

L’intervention de l’armée a replongé dans le doute les Zimbabwéens qui souhaitaient voir le scrutin marquer le début d’une nouvelle ère dans leur pays, meurtri par de longues années de dictature et de crise multidimensionnelle. Ces élections sont les premières dans cette ancienne colonie britannique depuis l’éviction de l’ancien homme fort Robert Mugabe suite à un coup d’État en novembre 2017.

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