Le syndicat des enseignants réclame une indemnité supplémentaire de 500 dirhams

Au cœur des débats sociaux actuels, une revendication persistante émerge du front syndical de l’éducation nationale : la quête d’une indemnité supplémentaire. Après d’âpres négociations et des concessions arrachées au gouvernement pour apaiser les tensions dans le milieu éducatif, le syndicat des enseignants élève désormais la voix pour réclamer une compensation financière additionnelle. Ils exigent du gouvernement la somme de 500 dirhams, destinée aux éducateurs des écoles primaires et secondaires ainsi qu’aux personnels spécialisés. Cette revendication survient dans un contexte précaire, à l’approche de la conclusion du dialogue social, prévue pour le début du mois de mai, où de nombreux points d’accord restent en suspens.

La Fédération Nationale d’Éducation (FNE) a décidé d’avancer un peu plus dans ses revendications, en s’adressant directement au chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Dans une missive empreinte de fermeté, la FNE sollicite l’approbation d’une indemnité complémentaire d’un montant net mensuel de 500 dirhams. Cette somme, destinée aux enseignants du primaire, aux professeurs des collèges et au personnel spécialisé, s’inscrit dans le cadre des engagements pris par le gouvernement lors de l’accord du 26 décembre 2023.

La FNE, dans son plaidoyer pour la reconnaissance des droits des enseignants, rappelle au gouvernement ses engagements antérieurs. Elle invoque le point quatre de l’accord du 10 décembre 2023, qui stipule l’octroi d’une indemnité spéciale pour les assistants administratifs et les assistants techniques, désormais intégrés en tant qu’assistants pédagogiques. Cette indemnité, d’un montant mensuel de 500 dirhams, devrait être versée à compter du 1er janvier 2024. La FNE insiste sur le fait que les accords sociaux, une fois conclus, se transforment en obligations contractuelles, engageant les parties dans le domaine social concerné à une mise en œuvre rigoureuse.

Les tensions entre le gouvernement et les syndicats ne sont pas nouvelles, mais elles ont pris une tournure particulière avec les récents mouvements de protestation. Les secteurs de l’éducation nationale, de l’enseignement primaire et du sport ont été le théâtre de manifestations qui ont conduit à la signature d’accords historiques les 10 et 26 décembre 2023. Ces accords, supervisés par le président du gouvernement, ont été perçus comme une avancée significative dans la résolution des conflits sociaux.

Cependant, la mise en œuvre de ces accords est scrutée avec attention par la FNE. L’organisation suit de près les étapes post-signature, notamment la ratification et l’élaboration des textes réglementaires. Elle souligne l’importance pour le gouvernement et le ministère de tutelle de respecter le contenu des accords à tous les niveaux, sans exception. « La demande d’une indemnité supplémentaire n’est pas seulement une question financière, mais aussi un symbole de la valorisation du métier d’enseignant. », selon les enseignants.

L’importance des accords sociaux, selon la FNE, réside dans leur exécution effective par le gouvernement.  C’est cette mise en œuvre qui renforce la confiance entre les parties et qui est cruciale pour la résolution des problèmes accumulés. L’organisation syndicale met en garde contre toute tentative de renégociation ou de non-respect des termes convenus, ce qui pourrait miner la stabilité sociale et aggraver les tensions.

Toutefois, des voix s’élèvent pour mettre en garde contre les implications budgétaires d’une telle mesure et la prudence requise dans un contexte économique assez volatile. Par ailleurs, la question reflète aussi les préoccupations des associations éducatives et d’autres acteurs qui expriment leurs opinions, souvent divergentes, sur la pertinence et la faisabilité de l’indemnité proposée.

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